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Monter les enfants contre l’autre parent est une maltraitance grave. La Cour de Cassation estime qu’elle justifie le changement de résidence. La révolution se met en marche.

Publié le : 16/09/2016 16 septembre sept. 09 2016

C’est une attitude aussi vieille que les séparations de parents.
L’un d’eux se considère supérieur à l’autre.
Pour de multiples raisons imaginées,
Ou encore veut punir l’autre d’avoir été délaissé.

La résidence du ou des enfants lui est consentie, d’un accord ou du juge.
Il met à profit ce temps supérieur d’intimité avec les enfants pour disqualifier l’autre parent.
Il se fait plaindre des enfants, critique le parent absent, culpabilise et manipule.
Chaque jour un peu de venin. Plus ou moins conscient.
Très vite les enfants pleurent en quittant le parent pour rejoindre l’autre.
Encore quelques semaines et ils expriment leur refus de se rendre chez lui, sous différents prétextes.
L’autre parent subit, ne comprend pas que sa relation s’altère.
Parfois il s’agace et crée une source de critiques supplémentaires habilement exploitées avec le concours de la gendarmerie et des services sociaux désinformés.
La désespérance le gagne.
Il abandonnait, souvent avec l’espoir que la conscience vienne avec l’âge.

 Les temps changent.
Le parent victime relève le front.
Ce comportement parental disqualifiant est devenu un concept.
Syndrome d’aliénation parentale.
Il est identifié, autour de quatre conditions :
  • l’entrave à la relation et au contact,
  • les allégations d’abus ou de violence non fondées,
  • la détérioration de la relation depuis la séparation,
  • la réaction de peur de l’enfant au parent agissant.
Simple. Et trop fréquent.
Les experts judiciaires, les mieux avisés, savent donner aux juges les éléments pour qualifier le syndrome, qui commence à être plus familièrement  désigné sous ses initiales (SAP).
C’est un combat pour l’équilibre de l’enfant, forcément en grande souffrance, sous cette pression dont il est prisonnier.
Notre expérience nous conduit à consentir le moins d’espace possible au parent candidat à l’altération.
Dès que les critères se manifestent, un juge, celui des enfants ou celui des affaires familiales doit être saisi pour, à minima ordonner une instruction psychologique complète, avec alerte sur le risque, avant de formuler l’inversion de résidence.

La cour de cassation a donné un coup de fouet à la défense des parents disqualifiés, en estimant que le syndrome caractérisé, justifiait un changement de résidence.
Impensable il y a quelques années.
La Cour Européenne condamne des états membres pour n’avoir pas pris toutes les mesures permettant aux parents délaissés de rencontrer leurs enfants.
La révolution est véritablement en marche.
Pleine d’espoir pour l’équilibre des enfants.

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